
Biographie sommaire de Cheikh Saadbou Ibn Cheikh Mohamet Takhiyoullah
Pas encore publiéLe bon Dieu Soubhanahou Wa Taala, dans son infinie miséricorde, offre à l’Humanité des êtres d’une grandeur d’âme et d’esprit inestimables, d’une pureté achevée, d’une spiritualité abondante : ce sont les saints, illustres hommes de Dieu.
Le bon Dieu Soubhanahou Wa Taala, dans son infinie miséricorde, offre à l’Humanité des êtres d’une grandeur d’âme et d’esprit inestimables, d’une pureté achevée, d’une spiritualité abondante : ce sont les saints, illustres hommes de Dieu.
Le réceptacle naturel de ses hommes est souvent la lignée noble et pure en général et celle des descendants du Prophète (PLS) en particulier. Toujours dans cette lignée prophétique une place de choix a été attribuée à la branche de Cheikhna Cheikh Mohamed Vadel Ould Mamine au sein de laquelle se distinguent Cheikhna Cheikh Saadbou (littéralement chance de son père) et sa progéniture. C’est dans ce restreint cercle d’illustres hommes de Dieu que figure en pole position Cheikh Saadbou Ibn Cheikh Mohamed Takhyoullah Ibn Cheikhal Khalifa Ibn Cheikhna Cheikh Saadbou, dont nous souhaitons parler dans cet article.
Cependant, il convient d’avouer la difficulté profonde de parler d’un homme qui s’est toujours abstenu d’être sous les feux des projecteurs, préférant se consacrer exclusivement à l’adoration de Dieu par une constante retraite spirituelle. Un homme qui, malgré les récurrentes et vaines tentatives de ses proches, n’arbore jamais de vêtements de marque quelle que soit la circonstance. Cheikh Saadbou naquit en 1936 à Nimjatt (Mauritanie), descendant, de toutes parts de cette noble lignée de ses aïeux ; Cheikhna Cheikh Saadbou, Cheikhna Cheikh Mohamed Vadel, Cheikhna Cheikh Mamine.
Son père Cheikh Mohamed Takhyoullah fait partie de la fratrie des fils de Cheikh El khalifa, fils ainé de Cheikhna Cheikh Saadbou ; Cheikh Mohamed Vadel, Cheikh Woulouna, Cheikh El Hadrami, Cheikh Makhfoud. Une anecdote illustrative de la personnalité de son père : « Durant le règne de Cheikh Sidaty El Kebîr qui se distinguait par une grande et indéfectible autorité sur Nimjatt, Cheikh Mohamed Takhyoullah avait accompli un acte qui pouvait défier de son autorité.
Quand Cheikh Sidaty Kebir a demandé qui est l’auteur de cet acte, tout le monde répondit que c’est Cheikh Mohamed Takhyoullah. À cela il répondit : « Celui qui est juste et droit », et le débat fut clos. Au-delà de cette lignée qui aurait amplement suffit à assurer ses origines incontestables, et son attachement aux fondements de la charia, Cheikh Saadbou est née d’une mère de lignée sensiblement similaire à celle de son père. En effet sa mère dénommée Khadijatou dite Abrakhoum (celle qui porte en elle la baraka), est la fille de Mohamed Laghraf, fils de Cheikh Talebouya Ibn Cheikh Mohamed Fadel (Frère ainé de Cheikh Saadbou qui a été exhumé avec le corps intact à Saint-Louis pour être de nouveau enterré à Ziré non loin de DIAMMA).
De par sa mère Khadijatou est fille de Cheikh Abdati Ibn Cheikh Mohamed Fadel Ould Mamine. Avoir des parents de ce rang allait assurer naturellement au jeune SAADBOU une enfance heureuse et épanouie. Hélas Dieu en a décidé autrement. Avant l’âge de cinq ans, sa mère rejoignit sa famille installée dans un village au Nord du Sénégal. Sa garde fut assurée par Mame Saadani Mint Abdati. Un aperçu sur la dimension de Mame Saadani Mint Abdati.
Un jour Cheikhna Cheikh Saadbou Ould Cheikh Mouhamed Fadel confia à Mame Saadani que si elle pouvait l’élever au rang de Cheikh, il le ferait vu qu’elle replissait toutes les conditions. Un jour, en présence de Cheikh Talebouya Ibn Cheikh Saadbou alors que le jeune SAADBOU faisait le thé pour eux, elle confia à ce dernier que Cheikhna Cheikh SAADBOU lui a montré le nom la « Ilaaha Illallah » estampillé sur sa jambe droite. Et Cheikh Talebouya de confirmer l’existence de ce tampon sur la jambe car ceux qui ont procédé au lavage mortuaire le lui ont confirmé.
À l’âge de cinq ans son père décède et il se voit à très bas âge privé d’affection paternelle. Face à cette douloureuse étape, combinée à l’éloignement de sa mère, il perd successivement ses oncles et garde comme tuteur Cheikh Hadrami Ibn Cheikhal Khalifa. Faisant ses d’apprentissage coranique auprès de Cheikh Hadrami et Mame Sadani, il émit avec insistance le souhait d’aller voir sa mère vers l’âge de 12 ans. Face à son insistance, Cheikh Hadrami décida de l’amener accomplir son souhait. Les moyens de transport n’étant pas ce qu’ils sont devenus actuellement, c’est en cours de route, précisément à Saint Louis qu’il apprit le décès de sa mère avant leur arrivée.
Ce qui constitue encore une tragédie pour le jeune Saadbou en perdant sa mère avec qui il n’a jamais vécu. Il faut imaginer la douleur qui devait l’animer à cet âge en tant que fils unique de ses deux parents qu’il perdit très tôt. De retour de Saint Louis et après quelques années, il décida lui-même et contre l’avis de Cheikh Hadrami, qui voulait sans doute le protéger, d’aller rejoindre le grand MAHADRA du grand Érudit OULD LEBLOUL des IDAWA LE HAGE pour suivre ses études de niveau universitaire. Sur le chemin de la recherche du savoir, il avait coutume d’attacher à son pied la corde qui tenait le chameau, pour dormir un peu, quand le sommeil et la fatigue le dominaient.
Il avait comme viatique qu’il préférait mourir dans la quête du savoir que de rester ignorant. Arrivé à la MAHADRA DE OULD LEBOUL le jeune Saadbou se distingue par sa capacité de mémorisation hors norme des sciences et ouvrages enseignés. Aussi le grand érudit et maître coranique lui voua une confiance particulière et un respect singulier. Sa capacité de mémorisation était telle que les autres amis étudiants tels que Serigne Mountakha MBACKE, actuel Khalife Général des Mourides et feu Serigne Moustapha LO, érudit de renommée internationale, y avait recours pour réviser leurs cours.
C’est le lieu de préciser qu’il passé avec Serigne Mountakha et les autres étudiants une quinzaine d’années ensemble. Ils allaient ensemble ramasser des fagots de bois pour s’éclairer la nuit afin de poursuivre l’apprentissage. Les conditions d’apprentissage étaient spartiates. De retour à Nimjatt après de brillantes études, le jeune Cheikh Saadbou Ibn Cheikh Mohamed Takhyoullah demanda la main de Hija Mint Cheikh Taleb Bouya, fille cadette de Cheikh Talebouya et Mame Awa GUEYE, alors Khalife Général des Khadres. Hija Mint Cheikh Taleb Bouya (que lui accorde son paradis et l’enveloppe dans sa miséricorde) est décédée il y a deux ans.
Une dame de valeur, pure, discrète, généreuse, d’une piété rare. De ce mariage ils ont eu une famille de quatre enfants en vie (longue vie à eux). Une autre anecdote avec l’actuel Khalife Général des Mourides avec lequel il a étudié comme cité ci-dessous : « Un jour, cheikh Saadbou Ibn Cheikh Mohamed Takhiyoullah, informé que Serigne Moustapha était basé à MBOUL, entreprit d’aller rendre visite à ce dernier pour entretenir les liens fraternels qui les unissent, à dos de cheval, accompagné d’un Talibé.
Une fois arrivé au niveau de la case du marabout, il demandait aux disciples sur place de voir le marabout mais ces derniers n’accédèrent pas à sa requête, en rétorquant : « un Naar à dos de cheval ne peut pas voir notre Serigne ». Face à ce refus, il leur demanda de lui transmettre un message et ils acceptèrent volontiers. Il leur demanda de lui dire que SAADBOU OULD MOHAMED TAKHYOULLA souhaite le voir. Aussitôt informé le marabout sortit immédiatement l’accueillir avec tous les égards dus à son rang, face à l’étonnement des Talibés qui se rendirent compte que malgré son apparence modeste, SAADBOU était une grande personnalité.
Après ses études, il a passé quelques années entre Nimjatt et le Sénégal au service de Cheikh Hadrami ibn Cheikhal Khalifa, et Mame Sadani Mint Abdati dans la gestion des affaires de la famille avant de rejoindre le Sénégal. Son installation au Sénégal a eu lieu depuis la fin des années 60 avec sa famille.
Ce séjour est marqué par une routine quotidienne assimilable à une permanente retraite spirituelle. En effet, en dehors de l’assistance qu’il apporte en toute discrétion à la famille de Cheikhna Cheikh Saadbou, il se retire de toute mondanéité, préférant s’adonner exclusivement à des actes de dévotion. Il se distingue particulièrement par son attachement aux principes de la charia, à la sunna du prophète (PSL), par son attitude de soufi accompli, détaché de tout ce qui est mondain.
Il est d’une humilité très marquante, d’une impressionnante discrétion mais d’une spiritualité qui fait légion dans toute la famille chérifienne.
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