Jeunesse & Sports
Ce dimanche matin, la course à pied la plus populaire de France s'est élancée pour sa 48e édition. Le départ du Marathon de Paris a été donné, avec près de 56.000 coureurs réunis pour parcourir ses 42.195 km emblématiques, nécessitant des départs échelonnés par groupes de niveau pour éviter les bousculades et les bouchons, de 07H55 à 11H30 pour les derniers.
La course parisienne a encore fait le plein cette année, malgré une sensible augmentation du prix d’inscription, passé de 130 € en 2023 à 170 € en 2025 (prix en "dernière minute"), avec une courte majorité de participants (51%) qui s'élancent pour la première fois sur une telle distance.
Le parcours est chaque année plus ou moins le même.

Tout au long de la course, les « touristes-athlètes » ont l’opportunité de découvrir les lieux et les monuments les plus emblématiques de la capitale : l’Arc de Triomphe, les Champs-Élysées, la place de La Concorde, la place Vendôme, le Palais Garnier, Le Louvre, les quais de Seine, l’Hôtel de ville, la place de la Bastille, Notre-Dame, la Tour Eiffel, le bois de Vincennes et son château, le Grand et le Petit Palais, le Palais du Trocadéro, le bois de Boulogne.
Ce Marathon de Paris offre une occasion unique de relever un défi sportif, dans un décor incomparable émaillé d’animations toutes plus populaires les unes que les autres, dans une ambiance festive tout le long du parcours, ce sont les raisons de son succès.
Les résultats : le Kényan Benard Biwott et l'Éthiopienne Bedatu Hirpa remportent l'édition 2025
Course hommes : victoire du kényan Benard Biwott
Chez les hommes, c’est encore un Kényan, Benard Biwott, qui a remporté l’épreuve en 2h05’25’’. Victorieux à Francfort pour sa première course de marathon en octobre dernier, le Kenyan a également remporté sa deuxième course sur la distance avec un nouveau record personnel ; âgé de seulement 22 ans, on le reverra surement sur les prochains podiums.
Au 33e kilomètre, le jeune Kényan, plaçait une très grosse accélération et faisait exploser le groupe. Très rapidement, il s’offrait une avance suffisamment confortable pour s’imposer, terminant par un sprint avec une moyenne de plus de 23 km/h dans le dernier kilomètre, impressionnant !
À l’arrivée, le kényan a affirmé être très satisfait de sa victoire et de son chrono.

Le podium est complété par Ibrahim Hassan (Dijbouti) 2e en 2h06’13’’ et par Sila Kiptoo (Kenya) 3e en 2h06'21’’.
Elisha Rotich, qui détient le record de l’épreuve établi en 2021 en 2h04’21’’ chez les hommes, a fini seulement 12e en 2025.
Parmi les 10 premiers, on retrouve 10 africains, dont 6 kenyans et 3 éthiopiens et 1 djiboutien.
Les coureurs africains ont ainsi une fois encore régné en maître sur le Marathon de Paris.
Qu'un athlète kényan s'impose un dimanche matin sur le macadam parisien, sur cette course mythique de plus de 42 km, n'est une surprise pour personne. C'était la 16e victoire de ces dévoreurs d'asphalte des hauts plateaux africains en 48 éditions, mais ce qui impressionne, c’est sa jeunesse sur des distances aussi longues.
Chez les femmes, c’est Bedapu Hirpa qui a remporté l’épreuve en 2h20'45’’, l'Éthiopienne a dû rivaliser jusqu'au bout pour l'emporter, à l'issue d'un sprint serré face à sa compatriote Dera Dida.
Juste avant d’arriver au début de l’avenue Foch dans les derniers hectomètres, l’Éthiopienne Bedatu Hirpa, bientôt 25 ans, déjà victorieuse en janvier du Marathon de Dubai (en 2h18’27’’, son record personnel) lâchait sa compatriote Dera Dida, sa dernière rivale, pour s’imposer et signer la dixième victoire de son pays à Paris.
« J’ai crié très fort en passant la ligne d’arrivée car j’avais vraiment envie de gagner ce marathon de Paris. J’étais vraiment très heureuse et j’ai voulu montrer toute ma joie. C’était une course difficile mais la victoire fait oublier la souffrance. »

Parmi les 10 premières, on retrouve là encore 10 africaines, dont 5 éthiopiennes, 4 kényanes et 1 tanzanienne.
Handisport fauteuils : Julien Casoli, vainqueur pour la sixième fois et champion de France en 1h33’03’’
Dans la course handisport fauteuils, cadre du championnat de France, l’épreuve a pris des allures de duel des générations. Très vite, les deux Français Julien Casoli, 42 ans, et Thibault Daurat, 22 ans, ont pris les devants. Dans la dernière ligne droite, le doyen s’est finalement montré le plus puissant pour aller cueillir son sixième succès parisien (2012, 2015, 2019, 2021, 2022, 2025).
Portraits de coureurs anonymes Africains passionnés et courageux
Loin de « ces machines à courir », des dizaines de milliers d'anonymes ont également transpiré sur les 42,195 km de l'épreuve.

Régis, originaire du Cameroun, a accepté notre interview malgré l’effort réalisé. Sur la chaussée parfois humide des rues de Paris et sous un ciel très nuageux, Régis fait partie des heureux pouvant dire qu’ils l’ont fait. C’était son premier marathon couru en 3h59’’11’’, non pas seulement de Paris, mais de sa vie. Pour réussir ce défi, il s’était imposé une préparation spécifique qui l’a amené sur les hauts plateaux Éthiopiens pendant plusieurs mois à la suite d’un déplacement professionnel, qui l’a fait maigrir de 15 kilos et avant cela, il s’était « échauffé » en participant au semi-marathon de Bruxelles en novembre 2024. Son objectif était de parcourir son premier marathon en moins de 4h00, pari réussi. La qualité de sa préparation lui a permis, à l’analyse de ses temps de parcours, d’avoir été très régulier tout au long de la course et il ne semblait pas manifester une trop grosse fatigue à l’arrivée malgré sa corpulence encore imposante. « J’ai commencé à avoir des crampes aux deux jambes et des douleurs aux articulations à partir du 35e kilomètre » nous a-t-il tout de même confessé. Le fameux mur des marathoniens à partir souvent du 30e kilomètre. « L’ambiance était incroyable et j’ai vraiment aimé la course ; je recommencerai l’année prochaine. » Félicitations à lui, nous sommes sûr qu’il fera un meilleur temps en 2026.

Nanji, originaire de Zambie, vit au Royaume-Uni et ne parle pas français. C’est une habituée des courses d’endurance ; elle a couru le Marathon de Paris en 3h55’43’’. Régulière tout au long du parcours, elle a trouvé le courage de finir par une accélération dans le dernier kilomètre mais ressentait de fortes crampes à l’arrivée. « Les encouragements du public Français tout au long de ce beau parcours étaient magnifiques ». Félicitations à elle.
Les coureurs étrangers représentent un tiers des participants.


La joie au bout de l'effort. Salimatou, originaire de la Guinée Conakry; était heureuse d’avoir réussi son Marathon de Paris avec un temps très honorable de 3h49’44’’. « Heureusement, le dernier kilomètre se finit en descente, cela aide pour la fin, après la côte du 39e kilomètre pour arriver place du Trocadéro. » Félicitations à elle.



À noter que le Salon « Run Expérience », Porte de Versailles, qui précède de trois jours le marathon, est lui aussi devenu un rendez-vous incontournable avec de très nombreux professionnels de la course à pied.
Le 13 avril 2025 - De notre correspondant à PARIS – Joël Ranc
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Le pays compte de nombreux pratiquants, qui peuvent s'adonner à leur passion sur des routes de montagne. Asmara est d'ailleurs située au cœur d'un plateau culminant à 2.325 mètres d'altitude, l'idéal pour développer les capacités cardiovasculaires des cyclistes, mais aussi au bord de la mer, le long de la côte.
Il y a aussi des clubs, de nombreuses compétitions tout au long de l'année, des championnats régionaux et nationaux... Paradoxalement, pour un pays parmi les moins avancés, ce sport a réussi à se structurer grâce à des passionnés. Cela leur permet d'avoir un réservoir de très bons coureurs et une génération montante impressionnante, avec Aklilu Arefayne le nouvel espoir, par exemple.
Avant même le début de ce Tour de France, il était déjà une star en Érythrée.
Biniam, un champion au talent très précoce qui a déjà été élu trois fois cycliste africain de l'année en 2020 (par un jury présidé par la star Bernard Hinault), 2021 et 2022.
Chacune de ses victoires en Europe, où il est devenu professionnel en 2020, est saluée par la jeunesse de son pays. Il constitue un modèle d'émancipation et de réussite pour la jeunesse, non seulement dans un pays où le service militaire est encore aujourd'hui à durée indéterminée (6,5 ans de durée moyenne à ce jour !), mais pour toute l'Afrique noire.
Et sa victoire définitive du maillot vert ce dimanche sur le Tour de France, va encore renforcer son statut de héros sportif national et africain.
Biniam Girmay est tout d'abord devenu le premier coureur africain de l'histoire à remporter une Classique World Tour
Certes, d'autres coureurs du Continent africain s'étaient déjà révélés ces dernières saisons, comme son compatriote Daniel Teklehaimanot, le plus célèbre d'entre eux avant lui, premier coureur d'Afrique noire à disputer le Tour de France en 2012, et à remporter un maillot distinctif, celui à pois en 2015 à l'issue d'une étape. Ou encore le Sud-africain Daryl Impey, vainqueur d'étape et porteur du maillot jaune de la Grande Boucle en 2019, mais il était blanc.
Biniam Girmay est un champion cycliste africain noir et en ce sens, il est porteur d'un immense espoir pour la jeunesse africaine.
En mai 2022, il prend part à son premier Grand Tour lors du Tour d'Italie (Giro).
Dès la 1ère étape, il termine deuxième derrière Mathieu van der Poel dans un sprint en côte. Lors des huit étapes suivantes, il décroche quatre top cinq dans des sprints groupés ainsi que lors d'une étape où il est échappé. Finalement, il remporte le 17 mai 2022 la 10e étape, apportant une victoire historique au cyclisme africain. C'est en effet la première victoire d'un Africain noir dans un Grand Tour cycliste.




Un Tour de France 2024 d'anthologie et un final en apothéose dans un nouveau décor grandioise


Cette édition du Tour de France est aussi une première pour l'Équateur avec la victoire du maillot à pois de meilleur grimpeur pour Richard Carapaz.
Il devient ainsi le premier Équatorien à revêtir la prestigieuse tunique et le 25e coureur de l'histoire à avoir porter le maillot de leader dans les trois Grands Tours (France, Giro, Vuelta), et remporte en outre le classement du cycliste super-combatif du Tour 2024.
De notre Correspondant à PARIS : Joël RANC
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