Vendredi, Octobre 10, 2025
MÉDIA D'INFORMATION EN LIGNE | L'AFRIQUE RACONTÉE PAR LES AFRICAINS
© Pascal Maitre
Un sous-sol regorgeant de minerais et un fleuve capable d’alimenter des barrages surpuissants, mais des caisses de l’Etat vides et des coupures de courant incessantes : la République démocratique du Congo concentre le paradoxe africain.
Pour jouir de ses richesses, il manque au continent des infrastructures, notamment énergétiques. En échange de matières premières, la Chine construit des installations. Mais les populations en profiteront-elles ?
 
Kinshasa, 29 octobre 2010, ministère de la communication. Cela fait bientôt trois heures que l’autorisation de reportage aurait dû être imprimée. En l’absence de climatisation, une torpeur sans charme gagne l’antichambre du bureau : pas d’électricité.
 
En République démocratique du Congo (RDC), le courant n’est ni continu ni alternatif. Il est intermittent. « Il faut attendre le retour du ministre, c’est le seul à pouvoir décider si on lance le groupe électrogène. Avec la SNEL [Société nationale d’électricité], on ne sait jamais quand le courant va être rétabli. »
 
Face aux incessants rationnements, les moteurs fatigués des générateurs toussotent à longueur de journée. La RDC n’est pas un cas unique. En avril 2008, le Fonds monétaire international (FMI) tirait la sonnette d’alarme : dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, le défaut d’infrastructures relatives à l’énergie, aux transports, à l’eau, ainsi qu’aux technologies de l’information et de la communication (TIC) amputerait la productivité de 30 à 60 %.
 
Il induirait également une perte de deux points de croissance. Mais pour construire de nouvelles installations, réhabiliter et exploiter les anciennes, il faudrait 93 milliards de dollars par an de 2006 à 2015, soit au total 15 % du produit intérieur brut (PIB) du sous-continent.
 
L’électricité compte pour 40 à 80 % dans les déficiences d’infrastructure. Si les médias s’émeuvent qu’un enfant africain sur trois n’achève pas l’école primaire, rares sont ceux qui s’intéressent au fait que plus de trois enfants sur quatre n’ont pas accès au courant.
 
Avec 68 gigawatts (GW, milliards de watts), la capacité de production totale des quarante-huit pays au sud du Sahara atteint à peine celle de l’Espagne. De plus, un quart du parc de production est indisponible. Au final, un Africain n’a la possibilité de consommer, en moyenne, que 124 kilowatt heures (kWh) par an.
 
Une énergie suffisante pour allumer une ampoule de 100 watts trois heures par jour. Les entreprises locales signalent que la somme des coupures de courant...
Lire la suite sur Le Monde Diplomatique (Payant).
Source Le Monde diplomatique | Reportage de Tristan Coloma | Octobre 2010

Newsletter

Merci de vous inscrire gratuitement à la Newsletter du Courrier Africain, afin de suivre l'actualité de l'Afrique.

SALON DU LIVRE AFRICAIN

louve 01
pub coca 01Publicité Partenaire
pub coca 01Publicité Partenaire
pub coca 01Publicité Partenaire

ÉconomieTout Lire