Vendredi, Octobre 10, 2025
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Ce lundi à Kinshasa, le gynécologue congolais, prix Nobel de la paix pour son action en faveur des femmes violées, a annoncé se porter candidat pour les présidentielles, qui se tiendront en décembre prochain.
En septembre 2022, Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018, avait inauguré la première école de France à son nom à Melun. LP/Sophie Bordier
Il a répondu à l’appel de la politique. Plusieurs collectifs poussaient pour que le docteur de Denis Mukwege s’invite dans la course à la présidentielle de la République démocratique du Congo. Le prix Nobel de la paix 2018 a annoncé lundi sa candidature pour des élections qui se tiendront en décembre prochain.
 
« J’accepte d’être votre candidat à la présidence de la République », a lancé le gynécologue de 68 ans au cours d’une allocution prononcée devant des centaines de personnes à Kinshasa. L’enthousiasme était de mise au sein de la salle de conférence.
 
« Notre pays va très mal », a ajouté celui qui avait reçu son prix Nobel pour son action en faveur des femmes victimes de violences sexuelles. Il a décrit avec fermeté « la crise » qui touche la RDC. « Nous ne pouvons pas attendre pour agir (…), demain ce sera tard, c’est aujourd’hui, c’est pourquoi je suis prêt et que j’y vais maintenant », a-t-il martelé, en se décrivant comme « un citoyen révolté ».
 
Il rejoint une liste déjà longue d’opposants qui comptent affronter le 20 décembre prochain le chef de l’Etat sortant, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à sa réélection. Cette annonce intervient après des mois de conjectures sur les intentions du Dr Mukwege.
 
Depuis l’année dernière, ses soutiens, dont beaucoup d’intellectuels congolais, le poussaient à se lancer dans la bataille politique, un terrain sur lequel il ne s’était pas encore aventuré, même si sa voix est depuis longtemps très critique à l’égard du pouvoir.
 
Le Dr Mukwege dirige un hôpital à Bukavu, dans l’est du pays, en proie depuis près de 30 ans aux violences de groupes armés, aux viols collectifs et aux mutilations génitales. Il avait notamment rencontré Emmanuel Macron, lors de la visite du président en RDC en mars dernier.

Source Le Parisien

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